vendredi 9 mars 2012

Ex-ministre Jacques Brassard : ECR, une nouvelle religion. Quel parti aura le courage de l'abolir ?

De Jacques Brassard, chronique parue le 9 mars dans le Journal de Québec.

La Cour Suprême a donc tranché. Les parents québécois qui réclamaient pour leurs enfants « le droit à l’exemption » au Cours d’Éthique et de Culture Religieuse (ECR) ont vu leur requête déboutée par un tribunal dont la liste des décisions favorables au multiculturalisme s’allonge de façon alarmante.

Saluons malgré tout le courage de cette poignée de dissidents qui refusaient de voir leurs enfants assujettis à un cours que j’ai déjà qualifié de laboratoire de détraquement identitaire et de relativisme moral.

Cette défaite judiciaire est la preuve qu’au Québec il y a bien longtemps que les parents se sont fait dépouiller par l’État de leurs droits en matière d’éducation de leurs enfants.


Il convient de rappeler de nouveau les intentions des concepteurs de ce cours. Il faut, selon eux, favoriser le « vivre-ensemble », la tolérance et le respect du « pluralisme religieux ». Et comme ils s’appuient sur le multiculturalisme (enchâssé dans la constitution canadienne), cela signifie que les nouveaux venus qui s’établissent chez nous sont parfaitement légitimés de conserver leurs identités et leur valeurs. Mieux encore, ils peuvent non seulement les garder, mais aussi les promouvoir.

C’est donc sur une telle base que l’on entend inculquer à nos enfants le « vivre-ensemble », la tolérance et le relativisme moral. Toute résistance de la part des membres du « NOUS » (les « de-souche ») à ce remodelage idéologique est considérée par les concepteurs du programme comme de la « suffisance identitaire » qu’il est nécessaire d’ébranler et de rabattre.

En d’autres termes, pour vivre avec l’Autre, pour s’ouvrir à l’Autre, il faut mettre au placard notre identité nationale. Le reniement de soi devient une condition du « vivre-ensemble ». Quel hasardeux délabrement !

Résultat : dès le primaire, on immerge l’enfant au sein de huit religions : catholicisme, protestantisme, judaïsme, spiritualités autochtones, islam, bouddhisme, hindouisme, orthodoxie. Et on ajoute « autres religions »…parce qu’au secondaire, une des activités « pédagogiques » consiste à demander aux jeunes d’inventer leur propre religion (credo, livre saint, liturgie, célébrations, clergé). Cela s’appelle : « Youpi ! Ma religion à moi ! ». Ce qui fait dire à Joëlle Quérin [son rapport], qui l’a analysé sous tous ses aspects, « qu’avec le pluralisme du cours ECR, toutes les pratiques religieuses sont dignes de respect, même celles qui sortent tout droit de la tête des élèves ». Du théâtre burlesque à son meilleur !


Il y a tout de même une religion qui prend du gallon dans le cours ECR, et c’est la « spiritualité autochtone ». Étant pratiquée par moins de 1%, 20 % des pages des manuels [au primaire] lui sont étonnamment consacrées. C’est la nouvelle bigoterie à la mode. On y apprend à prier « notre Mère la Terre » et à remercier « l’Esprit des Plantes et l’Esprit des Animaux ».En fait, c’est l’écologisme qui, par ce biais, se hausse au rang de religion planétaire par excellence. Interrogez vos enfants et vos petits-enfants et vous verrez qu’ils connaissent fort bien les dogmes, les rites et les devoirs de cette nouvelle religion. Ils en connaissent aussi les « péchés » à ne pas commettre : ne pas recycler, utiliser des sacs de plastique, avoir un « gros char », faire bobo aux arbres. Le bêtisier écolo au grand complet ! Cette bouillabaisse multiculturaliste, multireligieuse et relativiste doit être éradiquée de nos écoles. Elle est inspirée par un mépris et une négation de notre identité, de notre histoire, de notre héritage et de nos valeurs judéo-chrétiennes. Malheureusement, aucun parti politique n’a le courage de s’engager à l’abolir.







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